Une monnaie de banque centrale, c’est de la monnaie émise directement par une banque centrale. Actuellement, dans tous les pays du monde, la monnaie centrale circule sous deux formes :
- Les pièces et les billets, qui forment ce qu’on appelle la monnaie fiduciaire. Concrètement, lorsque quelqu’un possède un billet, la banque centrale en garantit la valeur nominale (ou faciale) : un billet de 50 euros sera toujours repris, via une banque commerciale, pour une valeur de 50 euros.
- Les sommes placées par les banques commerciales sur les comptes qu’elles détiennent auprès de la banque centrale. En effet, chaque banque commerciale a un compte auprès de la banque centrale de son pays pour s’approvisionner en billets de banque mais aussi parce que la banque centrale lui impose d’y laisser des sommes en réserve (les « réserves obligatoires »). Ce compte sert également pour les opérations de prêt que la banque centrale accorde aux banques commerciales dans le cadre de sa politique monétaire.
Les sommes inscrites sur les comptes des clients dans les banques commerciales (établissements de crédit) ou les établissements de paiement ne correspondent pas à de la monnaie centrale, mais à de la monnaie commerciale. Ce sont les banques commerciales qui la créent, lorsqu’elles accordent des crédits à leurs clients et créditent les comptes de ces derniers du montant de ces crédits, ou encore lorsqu’elles créditent les comptes des clients qui leur remettent des billets ou des chèques ou qui reçoivent des virements.
La monnaie banque centrale et les billets ne sont donc pas de la création monétaire. Ce sont essentiellement les banques commerciales, celles qui sont habilitées à la fois à faire des crédits et à recevoir des dépôts, qui créent de la monnaie. Cette monnaie est exclusivement utilisée pour les paiements entre banques et transite par les comptes que les banques détiennent à la banque centrale. Cette monnaie ne peut donc pas être utilisée directement pour accorder des crédits, elle ne circule pas dans l’économie et ne vient pas gonfler la masse monétaire.