L'effet de levier correspond à l'utilisation de l'endettement pour augmenter la capacité d'investissement d'une entreprise, d'un organisme ou même d'un particulier. Le but est d'augmenter la rentabilité des fonds propres grâce à un coût de l'endettement inférieur à celui du profit escompté. Si la rentabilité économique devient inférieure au coût de l'endettement, il joue négativement. C'est ce qui s'est passé pendant la crise de 2008 et certaines banques ont dû "brader" des actifs pour préserver leur solvabilité, ces ventes accélérant la spirale baissière des marchés financiers.
Avec le ratio de levier, introduit dans
Bâle 3 (2010), le
Comité de Bâle a souhaité compléter le
ratio de solvabilité, qui rapporte les
fonds propres de catégorie 1 (Tier 1) des banques à leurs expositions
pondérées en risque, par une mesure simple poursuivant deux objectifs principaux :
- contrôler l’augmentation de la taille des
bilans bancaires ;
- réduire le risque de modèle lié au calcul des pondérations dans le ratio de solvabilité.
Le ratio de levier
rapporte le montant des fonds propres de base (Tier 1) au total des actifs (bilan et hors-bilan) non pondérés du risque de la banque. L’exigence minimale est fixée à 3 % depuis le 1er janvier 2018 pour les établissements de crédit européens. Depuis 2015, il fait l’objet d’une publication par les banques.